« Runner Runner » de Stéphane Allard
L’avis de l’afa :
À la veille de ses 60 ans, Stéphane décide de se (re)construire avec ce défi de courir un marathon.
Du haut de son 1,93 m et de ses 130 kg, il nous amène sur les chemins (belges et français) de sa (ru)naissance, dans sa mise en jambe faite de blessures physiques (les muscles se rebellent) mais aussi morales (la grossophobie XXL dans ce sport de coureur S et M).
Très vite cependant, il découvre la communauté solidaire et nous décrit une belle galerie de portraits : retenons Sylvie et son crabe, puis toute sa petite famille bien sûr qui va le suivre – voire l’entrainer – dans les défis (on souffle / souffre avec toi Stéphane !) superbement décrits et enfin les « potes de poker ».
Il faut attendre la page 141 pour que le Crohn s’invite alors que son premier marathon est prévu à Amsterdam … trois petites pages pour trois petits mots « citius, altius, fortius » (plus vite, plus haut, plus fort devise de l’olympisme) qu’il s’approprie pour s’exclamer : « j’ai réussi, je l’ai fait ! ».
Quelques marathons, trails et tournois de poker plus loin, arrivent les années Covid mais aussi Chron’Hic qui freinent ce bel élan personnel.
L’imposteur, ce Crohn abhorré, ne la pas mis à terre, les deux jambes courent encore, entrainant la tête pour notre plus grand bonheur.
Cette pause aura permis de compiler les articles publiés sur son blog depuis 2015 et c’est très bien, car depuis Murikami et son « autoportrait de l’auteur en coureur de fond », personne ne m’avait donné envie de courir.
Merci Stéphane pour ce superbe livre que je conseille vraiment à tous, et bien sûr à nos amis coureurs « crohniques » qui sont de plus en plus nombreux ! AO
Ce livre est disponible à la vente ici