Nathalie, femme de science
Je m’appelle Nathalie, j’ai 36 ans, je suis originaire du Val d’Oise mais j’habite depuis 2016 près de Rouen et je suis technicienne d’études cliniques (TEC).
J’ai toujours aimé les sciences et ce qui touchait au corps humain. Fan du dessin animé Il était une fois la vie, j’ai ensuite rencontré plusieurs professeurs de biologie au collège et au lycée qui m’ont donné envie de poursuivre dans cette voie. C’est donc tout naturellement que je me suis inscrite en licence de biologie cellulaire à l’Université de Cergy.
À l’occasion d’un stage en laboratoire de bactériologie à l’hôpital de Pontoise, je me suis rendu compte que j’étais très à l’aise en milieu hospitalier mais que je ne voulais pas passer mes journées en blouse à manipuler des pipettes et des boîtes de Petri. Je savais aussi que je ne voulais pas faire de soins, des pansements, des piqûres.
Au hasard d’un salon de l’étudiant, j’ai rencontré un conseiller en apprentissage dans le domaine pharmaceutique. Il m’a parlé de recherche clinique et des différents métiers accessibles en alternance dont celui de TEC.
Un TEC travaille conjointement avec les médecins pour mener à bien des projets afin de faire avancer la recherche sur les maladies et les traitements. Pour cela, il aide le médecin dans l’organisation du parcours patient, recueille les données nécessaires pour répondre à un objectif, s’assure que le patient ait consenti de façon libre et éclairée et surveille et remonte les éventuels événements indésirables rencontrés par les participants.
Selon les services, il est plus ou moins amené à côtoyer les patients afin de les guider ou de recueillir des données supplémentaires tels que des questionnaires.
Le métier de TEC correspondait à mes centres d’intérêts et à mes valeurs : domaine scientifique, travail en milieu hospitalier auprès des patients mais sans soin technique, preuve d’empathie, service publique.
J’ai la chance d’avoir toujours eu un “petit Crohn” comme je dis souvent. Lui et moi on s’entend plutôt bien. Je n’ai jamais eu besoin de louper l’école à cause de lui, je n’ai jamais eu de terribles symptômes digestifs.
Malgré tout, la fatigue a toujours été présente et c’est ce qui me handicape le plus aujourd’hui encore. J’ai d’ailleurs récemment diminué mon temps de travail parce que je sentais que je tirais un peu sur la corde.
Je pense qu’il faut s’écouter et adapter son parcours en fonction de sa santé mais clairement, l’être humain a une force d’adaptation énorme !
Alors, quelle que soit votre MICI, elle vous est propre, elle est aussi unique que vous, vous la connaissez mieux que personne. Faites-vous confiance, écoutez-vous et n’abandonnez pas avant d’avoir essayé ! Les filières scientifiques regorgent de métiers qu’on n’imagine même pas, renseignez-vous, allez dans les salons, rencontrez des étudiants et des professionnels.
Plein de force et de courage à toutes et tous.
Nathalie