Les 23h60 du Mans moto en soutien à l’afa !

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Sébastien, atteint d’une maladie de Crohn et de spondylarthrite ankylosante depuis 34 ans, s’est lancé le défi de participer aux 23h60  du Mans moto en 125 cm3, en soutenant deux associations, dont l’afa Crohn RCH, cela en collaboration avec le Team PPRT. Découvrez son défi et ce qu’il l’a inspiré ! 

Bonjour Sébastien, présentez-vous, quel est votre parcours ?

J’ai 52 ans, je suis actuellement associé dans un garage Peugeot/Europar dans la région centre (Montbazon) ou j’occupe un poste de responsable vente véhicules neufs et occasions. J’ai commencé par être prothésiste dentaire en ayant mon propre laboratoire à 28 ans que j’ai dû arrêter suite à une complication de ma maladie car c’est un travail très éprouvant tant physiquement (travail de précision) que psychologiquement. Je me suis orienté dans le monde de la moto par passion en occupant un poste de responsable magasin de vente accessoires moto et de services entretien atelier. Pour ensuite bifurquer dans le monde de la voiture en 2020.

Pour ceux qui ne connaissent pas, dites-nous en plus sur le Team PPRT !

Le team PPRT est surtout une association d’amis qui ont décidé de participer à cette course car un membre de l’équipe, notre Team manager Céline a été touché par un AVC en 2017 à l’âge de 22 ans. Participer aux 23h60, est déjà une épreuve humaine exceptionnelle, ils ont donc choisi de représenter l’association France AVC et particulièrement son antenne d’Indre-et-Loire et de reverser une somme d’argent à chaque tour parcouru par le team lors de la course.

Ils ont concouru en 2021 et 2022 pour enfin faire un break en 2023. C’est tout naturellement quand je leur ai parlé de mon projet qu’ils ont accepté de participer à nouveau avec moi pour cette nouvelle saison 2024 à nouveau de AVC37 mais aussi de l’afa Crohn RCH. C’est donc un double engagement vis-à -vis des associations et un vrai défi pour moi physiquement.

Comment avez-vous eu cette idée et pourquoi avoir choisi la cause des MICI ?

Déjà par passion de cette discipline, ensuite je connaissais leur engagement sur cette compétition et je me suis dit pourquoi pas moi ? Je suis atteint depuis longtemps de cette maladie et en plus j’ai la spondylarthrite ankylosante (comme beaucoup d’autres patients) et ma vie ne tient que dans les défis professionnels et personnels que je me donne chaque jour pour avancer. Il m’a paru évident de mettre ma volonté à la disposition de l’association pour aider à mon échelle et pourquoi pas donner des idées à d’autres patients.

De plus, de tous les traitements que j’ai pu avoir qui ont plus ou moins bien marché, je reste persuadé que la volonté de s’en sortir, d’avoir une vie normale, voir une vie faite de challenge que l’on ne pourrait pas imaginer étant malade, est le meilleur moyen de combattre la maladie. Le sport est aussi un médicament très efficace voire indispensable. Notre maladie n’est pas visible au quotidien dans le regard des autres mais bien présente donc tous les moyens sont bons.

Quel message souhaiteriez-vous faire passer à travers ce défi mais aussi plus largement aux personnes ne connaissant pas les MICI ?

Juste qu’il faut positiver tous les jours et que l’on n’est pas seul face à la maladie. Pour les gens qui ne connaissent pas les MICI leur expliquer que si une personne dans leur entourage ou un proche est touché par une de ces maladies, il doit être présent au quotidien et s’imaginer que le handicap invisible est aussi contraignant qu’un handicap physique visible.

La maladie a-t-elle changé quelque chose dans votre vie ? 

Oui bien entendu. Au début cela vous tombe dessus comme une épée de Damoclès puis avec le temps on apprend à vivre avec. Même chose pour nos proches qui apprennent avec le temps à reconnaître les signes quand on commence à aller moins bien. Personnellement je n’ai jamais rien lâché au niveau du travail, je crois même que j’ai tendance à m’investir à 150% dans tout ce que je fais. C’est ma manière de combattre la maladie en aspirant à avoir une vie professionnelle épanouie. On apprend à s’adapter en fonction des lieux ou situations et si vous êtes bien entouré (proches comme collaborateurs) il y a toujours des solutions au quotidien.

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