Les normands sont des sportifs nés !
Le constat est clair, nombre de normands participent à des courses/marathon/trail ou organisent des périples jusque sur le Mont Blanc. Leur objectif est de montrer que l’on peut être concerné par une MICI et avoir une activité physique permettant parfois de se dépasser.
Nous vous proposons le témoignage de Pierre, qui a pour objectif de participer au semi-marathon de Rouen puis à celui de Paris !
Pouvez-vous vous présenter ?
Je m’appelle Pierre, j’ai 30 ans et je viens de Rouen. Je suis responsable technique en automatisme chez Eiffage Energie Système. En couple depuis 4 ans et un mariage en préparation pour dans deux ans.
Je suis atteint d’une RCH depuis octobre 2017. Ma première poussée de RCH s’est déclenchée à la suite d’un vaccin contre la leptospirose que j’ai fait pour mon travail. Les médecins pensent que je devais porter la maladie qui était en sommeil, mais le vaccin l’a révélé.
Suite à mon diagnostic par les médecins cela fut difficile à vivre sur le plan personnel, mais aussi sur le plan professionnel avec mes déplacements en France ou à l’étranger. Je devais réapprendre à connaitre mon corps.
Grace à l’AFA (membre depuis 2018) j’ai pu trouver du soutien et des solutions pour aller mieux au quotidien. Notamment grâce à une diététicienne (Ann Brouca) formée par AFA qui m’a permis de gagner du bien-être et du confort au quotidien.
Comment êtes-vous arrivé à faire de l’activité physique, quelle est votre motivation?
J’ai toujours fait du sport plus jeune (football, tennis, handball, golf). Mais à la suite de ma maladie j’ai arrêté la pratique du sport. Car difficile de pratiquer un sport avec des douleurs aux ventres, des ballonnements, et toutes les autres contraintes liées à notre maladie.
Cette année je suis allée soutenir un ami lors du marathon de Paris. Et cela m’a donné envie de reprendre la pratique du sport avec cette activité. Ainsi avec l’aide de mon ami je me suis lancé comme objectif de courir le semi-marathon de Rouen en septembre 2023 et le semi-marathon de Paris en mars 2024. Pour l’année 2025 l’objectif est le marathon de Paris. Entre ces objectifs principaux d’autres courses viendront compléter mon calendrier.
La pratique d’un sport (course à pied pour ma part) me permet d’aller mieux, cela me vide la tête et me fait penser à autre chose pendant un moment. Ce qui est motivant c’est que la maladie (RCH) n’empêche pas cela. Au contraire le sport est plus fort que la maladie.
Pour ma part, le sport m’aide à aller mieux, mais dans le cas de ma maladie il faut associer plusieurs actions pour arriver à ce stade. Récemment lors d’un contrôle avec mon gastro-entérologue, il a été surpris que je n’ai pas fait de poussée vu comment je suis touché au colon. C’est la preuve qu’en complément des traitements, si on fait attention à soi (qui est pour ma part l’alimentation et le sport) je pense vraiment que nous pouvons améliorer notre qualité de vie.
Forcément il y a des jours où la maladie me rattrape un peu, mais je sais souvent pourquoi (stress, alimentation trop caloriques en raison d’une fête ou d’un restaurant, etc). Mais par rapport à mes débuts c’est le jour et la nuit, je n’ai eu aucune poussée depuis mon diagnostique de ma maladie en 2017.
Nous devons faire ce que nous aimons, ce qui nous fait du bien !
Pourquoi faire de la visibilité pour les MICI ?
En me lançant dans cet objectif, j’ai décidé de partager et de parler de mon quotidien de malade dans la pratique du sport. Notamment via ma page Instagram (tiotioisback) je partage mon ressenti sur mes entraînements et mes futures courses. Je parle également de mon alimentation pendant mes sorties entraînements, de mon hydratation, etc.
C’est pour cela que j’ai pris contact avec l’AFA pour faire parler des MCI et aussi de montrer que l’on peut être plus fort que la maladie grâce au sport on peut vivre normalement.
Je veux aussi faire parler de ces maladies qui sont encore trop discrètes auprès du grand public. Je pense que le sujet est encore trop tabou en raison des organes touchés par ces maladies mais aussi aux désagréments qu’elle provoque chez les personnes atteintes.