BOURSES DE L’AFA 2024 : 9 projets de recherche d’excellence

En décembre 2024, le Comité Scientifique de l’afa a méticuleusement sélectionné les projets de recherche MICI lauréats des bourses de recherche 2024, pour un montant total de 200 000 euros. Ces projets de recherche sont financés grâce à vos dons et adhésions.

Nous vous proposons de découvrir ce que ces projets recouvrent et qui sont leurs porteurs ! 

PROJET 1 : NANOPARTICULES PLASTIQUES ET INFLAMMATION INTESTINALE : COMPRENDRE L'IMPACT D'UNE EXPOSITION PRÉCOCE

Dans quel contexte ?

Les plastiques (PL) font partie intégrante de notre quotidien, avec une production mondiale dépassant 300 millions de tonnes par an. Cependant, moins de 10 % de ces plastiques sont recyclés, ce qui entraîne une accumulation dans l’environnement (eaux, sols, etc.). Au fil du temps, ces plastiques se fragmentent en nanoparticules plastiques (NPL), des particules invisibles capables de se lier à d’autres polluants, comme les métaux. Parmi ces métaux, le cuivre, largement présent dans notre environnement, pourrait utiliser les NPL pour pénétrer dans l’organisme humain et perturber notre santé. 

Toutefois, contrairement aux microparticules, les effets des nanoparticules sur la santé sont encore largement inconnus et parallèlement à l’augmentation des NPL dans notre environnement, l’incidence des MICI ne cesse de croître, soulevant des questions cruciales sur leur lien potentiel. 

Quels sont les objectifs de ce projet ?

Ce projet vise à étudier la capacité des nanoparticules plastiques à atteindre les embryons, explorer si elles peuvent s’accumuler dans le lait maternel, affectant le développement post-natal du tube digestif et analyser leur rôle dans les inflammations intestinales à l’âge adulte.

Quelles méthodes seront mises en œuvre ?

L’équipe du projet utilisera des modèles de nanoparticules plastiques de polystyrène, vierges ou vieillies, associées ou non au cuivre, un contaminant environnemental clé.

Quels sont les résultats escomptés ?

En mettant en lumière les effets des nanoparticules de plastique sur la santé humaine, cette étude pourrait ouvrir la voie à une meilleure compréhension des facteurs environnementaux des MICI et guider des politiques de santé publique pour réduire les risques liés à l’exposition aux NPL.

Quelle équipe est impliquée dans ce projet ?

L’équipe 6 « Interactions entre l’environnement et l’épithélium intestinal » de INSERM U1220 (Toulouse)

Présentation du porteur du projet

Frédérick Barreau est actuellement chercheur à l’INSERM et s’intéresse tout particulièrement aux interactions entre l’environnement et l’épithélium intestinal. Ce dernier avait réalisé une thèse de sciences en physiopatholgie moléculaire, cellulaire et intégré à l’unité INRA de Neurogastroentérologie et Nutrition de Toulouse.

Le chercheur détient une expertise dans la fonction de barrière intestinale incluant le microbiote, la couche de mucus et la perméabilité intestinale, mais également l’inflammation, le tissu lymphoïde associé à l’intestin, la physiologie et physiopathologie intestinale, les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin et les additifs alimentaires. Frédéric Barreau a produit un grand nombre de publications scientifiques autour de ces différents sujets. 

Frédérick Barreau (chercheur)

PROJET 2 : LE RÔLE CACHE DES BACTÉRIOPHAGES INTESTINAUX DANS L'INFLAMMATION DE LA MALADIE DE CROHN

Dans quel contexte ?

Les bactéries de notre microbiote communiquent avec le système immunitaire, ce qui joue un rôle clé dans la santé. Cette communication est bien connue pour les bactéries, mais beaucoup moins pour les phages (virus infectant les bactéries), bien qu’ils soient très nombreux et omniprésents.

Dans les recherches récentes de l’équipe du projet, a été découvert que certains phages peuvent passer à travers la paroi intestinale même lorsqu’elle est intacte. Par ailleurs, lorsque cette barrière est fragilisée, comme chez les personnes atteintes de maladie de Crohn, davantage de phages pénètrent dans l’organisme.

A alors été confirmé que les personnes malades ont un « virome » (l’ensemble des virus présents dans le corps) dans le sang différent de celui des personnes en bonne santé, et qu’il contient plus de phages issus de l’intestin.

Quels sont les objectifs de ce projet ?

Ce projet propose d’explorer le rôle des phages dans l’organisme et leur effet potentiel sur l’inflammation

Quelles méthodes seront mises en œuvre ?

Premièrement, la manière dont les phages trouvés dans le sang des patients influencent les cellules du système immunitaire sera étudiée. Ensuite, l’équipe de recherche examinera comment les phages issus des intestins des patients et des personnes en bonne santé affectent les cellules intestinales et hépatiques en laboratoire. Enfin, les communautés de phages seront analysées dans différents organes de souris, à la fois en situation normale et en situation inflammatoire.

Quels sont les résultats escomptés ?

Ce projet pourrait permettre de mieux comprendre le rôle des phages dans la maladie de Crohn. En approfondissant les connaissances sur ce lien, il pourrait être possible d’envisager de nouvelles façons de manipuler le microbiote pour réduire, voire prévenir, les inflammations liées à cette maladie.

Quelle équipe est impliquée dans ce projet ?

L’équipe « Microbiote, Intestin & Inflammation » du Centre de recherche Saint Antoine UMRS938 INSERM (Paris)

 

 

Présentation du porteur du projet

Luisa De Sordi est une chercheuse spécialisée en microbiologie, avec un intérêt particulier pour les interactions entre les bactériophages (virus infectant les bactéries) et le microbiote intestinal. Elle est actuellement maître de conférences à Sorbonne Université et travaille au Centre de recherche de Saint Antoine affilié à l’université. 

La chercheuse a publié plus de 60 articles scientifiques, cumulant plus de 1 700 citations. Ses recherches ont notamment exploré le rôle des bactériophages dans l’inflammation intestinale.

En plus de ses recherches, Luisa De Sordi est active dans la vulgarisation scientifique et partage ses travaux via des plateformes comme X (anciennement Twitter).

PROJET 3 : NANOPLASTIQUES ET SANTE INTESTINALE : UNE COMPARAISON ENTRE ETATS NORMAUX ET INFLAMMATOIRES

Dans quel contexte ?

Il a été montré que l’utilisation intensive de plastiques dans notre société aboutit à la présence de microplastiques et de nanoplastiques dans l’eau que nous buvons, la nourriture que nous ingérons et l’air que nous respirons. Des études ont également montré que dans les modèles de souris qui reproduisent les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, l’inflammation du côlon est plus grave si les souris ont été soumises à un régime alimentaire contaminé par des nanoplastiques. 

Quels sont les objectifs de ce projet ?

L’objectif de ce projet est de comprendre les effets provoqués par l’ingestion de nanoplastiques sur la santé intestinale.

Quelles méthodes seront mises en œuvre ?

L’équipe de recherche va d’abord étudier comment le côlon se défend lorsqu’il est en présence de nanoplastiques, en comparant les capacités de défense du côlon chez le sujet en bonne santé par rapport au sujet fragilisé par une MICI.

Quels sont les résultats escomptés ?

Ce projet permettra de comprendre comment le côlon réagit quand notre alimentation l’expose aux nanoplastiques et si les patients atteints d’une MICI sont plus fragiles face aux effets de cette exposition.

Quelle équipe est impliquée dans ce projet ?

L’Institut de recherche translationnelle sur les maladies inflammatoires INFINITE : Inserm U1286 (Lille)

Présentation du porteur du projet

Mathilde Body-Malapel est une chercheuse spécialisée en immunotoxicologie, actuellement ingénieure de recherche à l’Université de Lille, France, au sein de l’Institut de Recherche Translationnelle en Inflammation (INFINITE). Elle fait partie de l’équipe U1286 et mène des recherches sur les effets des polluants environnementaux sur l’homéostasie (capacité d’un organisme ou d’un système à maintenir un environnement interne stable et équilibré) intestinale, en particulier leur rôle dans le développement des maladies inflammatoires. Ces projets visent à développer des solutions pour prévenir les maladies liées à l’inflammation dans le tractus digestif, notamment les MICI en explorant les mécanismes sous-jacents et les approches thérapeutiques.

PROJET 4 : COMPRENDRE LA CAUSE DES FISTULES PERIANALES DANS LA MALADIE DE CROHN ET EXPLORER DE NOUVELLES SOLUTIONS DE TRAITEMENT

Dans quel contexte ?

Les fistules anopérinéales (FALP) sont des complications de la maladie de Crohn. Elles provoquent des douleurs importantes, des écoulements et des infections, rendant la vie quotidienne très difficile. 

Malgré les traitements actuels, comme la chirurgie et les biothérapies, ces fistules reviennent souvent, ce qui oblige les patients à subir plusieurs interventions avec une altération de leur qualité de vie majeure.

La maladie de Crohn est déjà bien étudiée pour ses atteintes intestinales, mais on connaît encore peu les mécanismes responsables des fistules anopérinéales.

Quels sont les objectifs de ce projet ?

Ce projet vise à comprendre en détail ce qui se passe au niveau moléculaire dans ces fistules, pour découvrir pourquoi elles se forment et pourquoi elles persistent au lieu de proposer encore un nouveau traitement qui risque d’avoir des résultats similaires aux autres déjà testés (à savoir un taux de réussite de 40-50 %). 

Quelles méthodes seront mises en œuvre ?

L’équipe de recherche utilisera une technologie avancée appelée séquençage de l’ARN (RNA-seq), qui permet d’identifier quels gènes sont activés ou désactivés dans les tissus de la fistule.

Quels sont les résultats escomptés ?

En analysant des échantillons de patients atteints de la maladie de Crohn fistulisante, l’équipe du projet espère trouver des biomarqueurs (indicateurs spécifiques qui permettraient de prédire l’évolution de la maladie et la réponse aux traitements). En comprenant mieux les mécanismes à l’origine de ces fistules, ce projet pourrait aboutir à des solutions thérapeutiques personnalisées, améliorant ainsi la qualité de vie des patients.

Quelle équipe est impliquée dans ce projet ?

L’équipe Platon de l’Université de Rennes, OSS (Oncogenesis, Stress, Signaling) Unité INSERM 1242 (Rennes)

Présentation du porteur du projet

Anne-Cécile Ezanno est une chirurgienne spécialisée en chirurgie viscérale et digestive. Elle travaille comme praticienne hospitalière titulaire à l’Hôpital d’Instruction des Armées Bégin, situé à Saint-Mandé, en Ile-de-France. Elle est impliquée dans la prise en charge de divers patients dans son domaine, qui incluent les maladies du système digestif. La chirurgienne fait également partie de l’Equipe Platon de l’INSERM à Rennes.

Le Dr Ezanno a également contribué à la littérature médicale, avec des publications notamment sur les traitements chirurgicaux et les protocoles de chimiothérapie. Elle continue à mener des recherches pour améliorer les techniques de prise en charge des patients.

Anne-Cécile Ezanno

PROJET 5 : IDENTIFICATION DES MODIFICATIONS ÉPIGÉNÉTIQUES SPÉCIFIQUES DES INTERACTIONS COMBINÉES ENTRE LES FACTEURS D'EXPOSITION

Dans quel contexte ?

Les facteurs environnementaux, en interaction avec les facteurs génétiques, peuvent perturber les mécanismes de contrôle du microbiote intestinal, initiant ainsi l’inflammation. A ce jour, l’étendue de la contamination des patients atteints de MICI aux polluants environnementaux reste inconnue et comment ils interagissent avec les autres facteurs pour interférer avec la progression et la sévérité de la maladie devient une question cruciale. Cependant, l’impact des facteurs environnementaux sur l’épigénome (la structure de l’ADN) dans le contexte des MICI a été peu exploré en tenant compte des interactions entre les facteurs d’exposition.

Quels sont les objectifs de ce projet ?

Ce projet vise à identifier des modifications épigénomiques spécifiques des interactions combinées entre les facteurs d’exposition chez les patients atteints de MICI.

Quelles méthodes seront mises en œuvre ?

Le profil d’exposition des patients sera déterminé à travers des questionnaires et la détection des polluants dans le sang. Les profils épigénomiques seront analysés en fonction du profil clinique et des polluants détectés dans le sang afin d’identifier les modifications résultant des interactions entre les facteurs de risques liés à l’exposition aux polluants.

Quels sont les résultats escomptés ?

Ce projet permettra d’identifier les facteurs d’exposition et les modifications épigénétiques qui, seuls ou en combinaison, ont le potentiel de modifier ou d’expliquer l’histoire naturelle des MICI. A terme, de telles études permettront de proposer des recommandations publiques relatives aux menaces environnementales dans les MICI.

Quelle équipe est impliquée dans ce projet ?

NGERE : Nutrition Génétique et Exposition aux risques Environnementaux de l’INSERM U1256 (Nancy)

 

Présentation du porteur du projet

Marie Boudaud est une chercheuse spécialisée en immunologie. Elle a mené des recherches postdoctorales au Luxembourg Institute of Health (LIH) au sein du Département d’Infection et d’Immunité. Son projet principal, intitulé « Mucobiome-mediated immune tracks in Inflammatory Bowel Diseases » (MUCO-IMMUN). Avant de rejoindre le LIH, elle a travaillé à l’Université de Lorraine, dans l’unité de recherche Nutrition-Génétique et Exposition aux Risques Environnementaux (NGERE).

 

Marie Boudeaud

PROJET 6 : AMÉLIORER LA QUALITÉ DE VIE DES PATIENTS GRÂCE À UN PROGRAMME DE SANTE INTEGRATIVE

Dans quel contexte ?

Bien que les médicaments soient essentiels pour obtenir une rémission et améliorer la qualité de vie dans les cas de MICI modérés à sévères, d’autres facteurs doivent être pris en compte chez les patients en rémission ou atteints de formes légères.

Des études ont été menées pour évaluer l’impact de certains facteurs environnementaux sur le maintien de la rémission et l’amélioration de la qualité de vie, mais peu de données existent sur les interventions combinées.

Quels sont les objectifs de ce projet ?

HOLI-MICI vise à évaluer, chez des patients MICI en rémission ou atteints de formes légères de la maladie, l’efficacité, l’adhésion, la satisfaction et la sécurité d’un programme coordonné de santé intégrative combinant des interventions en activité physique, nutrition et santé mentale. Des interventions supplémentaires seront ajoutées si nécessaire (gestion des troubles du sommeil, de la sexualité, etc.).

L’objectif principal est de mesurer l’impact de ce programme sur l’amélioration de la qualité de vie des patients après 14 semaines de participation.

Quelles méthodes seront mises en œuvre ?

Les participants seront répartis aléatoirement en deux groupes :

– Groupe 1 : Les patients commenceront le programme HOLI-MICI dès le début de l’étude.

– Groupe 2 : Les patients n’auront accès au programme qu’à partir de la 14ème semaine de participation.

Quels sont les résultats escomptés ?

HOLI-MICI espère montrer que la mise en place d’un programme de santé coordonné et intégratif peut apporter une réelle valeur ajoutée dans la prise en charge des patients atteints de MICI.

Quelle équipe est impliquée dans ce projet ?

L’Institut des MICI (Neuilly-sur-Seine)

Présentation du porteur du projet

Le Pr Yoram Bouhnik est un spécialiste en gastro-entérologie et en nutrition, reconnu pour ses travaux sur les MICI. Le Pr Bouhnik est reconnu pour ses recherches sur les traitements des MICI, y compris l’utilisation de médicaments biologiques tels que l’infliximab. Il a également étudié l’efficacité et la sécurité des vaccins, notamment le vaccin contre la grippe, chez les patients atteints de MICI. Le Professeur a contribué à de nombreuses publications scientifiques, notamment sur l’efficacité de l’infliximab. Il exerce au sein de l’Institut des MICI à Neuilly sur Seine, offrant des soins spécialisés en gastro-entérologie.

PROJET 7 : EVALUER L’EFFET DE LA MODULATION DE NERFS SPECIFIQUES SUR LA RCH ACTIVE

Dans quel contexte ?

Différents travaux de recherche ont permis de mettre en évidence des effets anti-inflammatoires de la neuromodulation des racines sacrées (nerfs situés au niveau du bas du dos) (NMS) sur le côlon et le rectum avec notamment un renforcement de la barrière épithéliale intestinale (BEI) dont les propriétés sont altérées en condition inflammatoire.

Des données récentes (dont celles de l’étude pilote PRIMICISTIM récemment publiée par l’équipe du projet) laissent supposer que les effets anti-inflammatoires de la NMS pourraient être médiés par un remodelage du microbiote intestinal que l’on sait pathologique chez les patients atteints de RCH (dysbiose).

Quels sont les objectifs de ce projet ?

L’objectif de ce projet est d’évaluer les effets de la neuromodulation des racines sacrées sur le microbiote intestinal et la barrière épithéliale intestinale de patients atteints de RCH active.

Quelles méthodes seront mises en œuvre ?

A partir des selles recueillies lors de l’étude PRIMICISTIM, l’équipe du projet va étudier les modifications du microbiote intestinal avant la mise en place de la NMS et après 16 semaines de traitement. 

Quels sont les résultats escomptés ?

Ce projet de recherche pourrait notamment permettre d’optimiser la réponse au traitement dans les formes résistantes et ainsi limiter le recours à la chirurgie qui concerne jusqu’à 20% des patients.

Quelle équipe est impliquée dans ce projet ?

L’unité mixte de recherche « The Enteric Nervous System in Gut and Brain Disorders » (TENS), (UMR INSERM 1235) (Nantes)

Présentation du porteur du projet

Farouk Drissi est chirurgien viscéral et digestif et traite ainsi les pathologies des organes thoraciques, de l’appareil digestif, de la paroi abdominale et des organes intra-abdominaux non-digestifs (rate, glandes endocrines, thyroïde, etc.). Ce dernier propose des consultations au Centre Hospitalier Universitaire de Nantes au Service de chirurgie cancérologique digestive et endocrinienne. Le Dr Drissi a exercé son clinicat en chirurgie digestive à Saint Antoine (Paris).

 

PROJET 8 : LE RÔLE DU GLYCOCALYX DANS LES TROUBLES DE LA COAGULATION

Dans quel contexte ?

Les MICI peuvent altérer une couche protectrice à la surface des cellules des vaisseaux sanguins et des globules rouges (le glycocalyx), ce qui perturbe leur rôle anticoagulant. Cela entraîne une mauvaise circulation du sang et peut favoriser la formation de caillots. Cependant, la manière dont cette couche se dégrade chez les patients MICI est encore très peu connue.

Quels sont les objectifs de ce projet ?

Cette étude vise à mieux comprendre ces mécanismes en analysant la dégradation du glycocalyx dans une cohorte de patients atteints de MICI. Elle explorera aussi l’agglutination des globules rouges et son impact sur la coagulation.

Quelles méthodes seront mises en œuvre ?

La première partie du projet évaluera les marqueurs de dégradation du glycocalyx et explorera leur relation avec les caractéristiques et les traitements donnés aux patients. La seconde partie se concentrera sur l’impact de l’agglutination des globules rouges sur la coagulation et la fibrinolyse en utilisant des prélèvements de sang de donneurs sains et de patients atteints de MICI.

Quels sont les résultats escomptés ?

Les résultats pourraient aider à développer des traitements pour protéger cette couche et réduire les complications cardiovasculaires chez les personnes atteintes de MICI.

Quelle équipe est impliquée dans ce projet ?

L’unité mixte de recherche « Défaillance Cardiovasculaire Aiguë et Chronique » (INSERM U1116 DCAC) (Nancy)

Présentation du porteur du projet

Jérémy Lagrange est un chercheur français spécialisé en biologie cellulaire et en hémostase (processus qui permet de stopper l’écoulement du sang). Il est actuellement chargé de recherche à l’INSERM au sein de l’unité mixte INSERM-Université de Lorraine. 

Ses travaux de recherche se concentrent sur la compréhension des mécanismes de coagulation sanguine et de l’inflammation, en particulier dans le contexte des maladies cardiovasculaires et des MICI. Ce dernier a publié plusieurs articles scientifiques portant sur ces sujets. 

Jérémy Lagrange

PROJET 9 : SCORE DE QUALITÉ DE VIE EN CAS DE LES LÉSIONS ANO-PÉRINÉALES

Dans quel contexte ?

Le traitement des fistules anales dues à la maladie de Crohn peut combiner un traitement médical et un traitement chirurgical. La morbidité associée à la maladie et à son traitement chirurgical peut avoir de profondes répercussions sur le bien-être physique et psychosocial des patients. Chez la plupart des patients, il existe des répercussions tant personnelles (vie sexuelle) que professionnelle.

En 2020, au Royaume-Uni, a été mis au point une échelle de qualité de vie (le CAF-Qol) basée sur un questionnaire (portant sur les symptômes liés à la fistule, les effets secondaires des traitements et l’impact sur la qualité de vie). Cette échelle devient un standard clinique et de recherche pour évaluer l’impact clinique de la fistule anale de Crohn sur le patient. Pourtant, aucune version française de l’échelle de qualité de vie de la fistule anale de Crohn n’a été validée.

Quels sont les objectifs de ce projet ?

L’objectif de cette étude est de valider la version française de l’échelle de qualité de vie des fistules anales de Crohn afin de pouvoir la proposer aux patients non-anglophones. 

Quelle équipe est impliquée dans ce projet ?

Le projet est réalisé en partenariat entre le service de proctologie et le département de recherche clinique de l’hôpital Paris Saint-Joseph (Paris).

Présentation du porteur du projet

Le Dr Léo Valdiguie est un médecin spécialisé en gastro-entérologie et hépatologie, exerçant à Paris et à Poissy. Il consulte au Centre de Santé Paris 14, ainsi qu’au Centre Hospitalier Intercommunal de Poissy Saint-Germain. Il a contribué à plusieurs publications scientifiques, notamment sur le rôle de la radiofréquence en proctologie

Dr Léo Valdiguie

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