Surveiller son anémie

Sur Ameli.fr vous pourrez lire que les symptômes de l’anémie varient en effet en fonction de sa sévérité. Par exemple, une anémie légère, avec un taux d’hémoglobine peu diminué, donne peu ou pas de symptômes. C’est particulièrement le cas si elle s’est installée lentement, car le corps a eu le temps de s’y habituer. C’est si l’anémie s’aggrave que des symptômes apparaissent tels que l’essoufflement à l’effort puis au repos, la fatigue persistante, le manque de motivation et d’entrain, baisse de la libido, difficultés à mener ses activités habituelles voire épuisement physique, émotionnel ou psychologique … et qu’en conséquence, devant un ou plusieurs de ces symptômes, il est nécessaire de consulter un médecin car si l’anémie est sévère, qu’elle s’est installée rapidement ou qu’elle dure longtemps, elle peut avoir des conséquences plus graves.

Donc la surveillance est à la portée de tous, quand on sait … donc n’hésitez pas à en parler avec votre médecin qui n’aura pas toujours ce réflexe de la recherche de causes sur un « état de santé » difficilement évaluable au niveau des symptômes et sans la prescription d’un examen sanguin appelé NFS (numération formule sanguine) ou hémogramme associée au dosage de l’hémoglobine. Cette analyse de sang permet de poser le diagnostic d’anémie, lorsque le taux d’hémoglobine est inférieur aux valeurs normales et permettre ensuite d’en décerner les causes.

Des carences en vitamine B12 ou B 9 (ou acide folique) sont aussi observées également dans les MICI et aussi dans le cas de régimes restrictifs.

Le déséquilibre alimentaire générateur de carences est un des facteurs importants dans la fatigue. L’activité de la maladie peut générer des besoins énergétiques supérieurs pour « lutter », dans cette même période où justement l’ingestion des aliments fait peur (douleurs, diarrhées, …) ou dégoûte.

Au ton péremptoire des médecins … « mangez de tout et surtout de tout de manière équilibrée », nos diététiciennes ne vous répéteront jamais assez de « varier au maximum votre alimentation avec des aliments sains, bruts soit le moins transformés possible, et tendre vers votre équilibre alimentaire en n’excluant aucun groupe d’aliment. »

L’équilibre alimentaire peut être défini comme un état stable dynamiquement où l’apport alimentaire compense les dépenses, état idéal où la quantité de nutriments couvre les besoins énergétiques, de croissance et de renouvellement moléculaire, sans excédent !

De là à manger de tout et donc à tout aimer, c’est méconnaitre le quotidien de chacun d’entre nous.  Entre l’(in)confort digestif évident que tout le monde peut rencontrer suivant les aliments mais aussi l’impact des nouveaux régimes « à la mode » ou / et expérimentés par des malades, s’alimenter au quotidien peut être un véritable casse-tête. Chacun est différent au niveau des goûts mais aussi de l’absorption ou de la digestion (retrouvez les fiches de l’afa et les films sur la digestion sur MICI Connect).

Sans se mettre une balance et un dictionnaire dans le cerveau, les quantités à évaluer, les « bons » aliments, sont disponibles partout en autant de références et notamment dans le livre Bien manger de l’afa ou sur le site internet. Des trucs et astuces peuvent être conseillés par la diététicienne de l’afa ou échangés entre les malades en autant de bon sens qui permettent de ne pas culpabiliser tout en allant de l’avant pour combattre sa fatigue.

Des compléments alimentaires peuvent également être prescrits par des professionnels compétents. Il s’agit bien de complément et non de remplacement de l’alimentation. Leur « efficacité » dans l’absorption dans le cadre des MICI est toujours mal évaluée par nos gastroentérologues, trop souvent dans le doute dans le combat contre la fatigue. Leur complémentarité avec les repas sont pourtant un pas de plus vers l’équilibre recherché. Ils sont de plus pris en charge dans les MICI. Si votre médecin, à l’évocation de la fatigue ne vous en parle pas, nous vous conseillons de lui en parler. Les diététiciennes conseil de l’afa peuvent vous renseigner au cas par cas également.

L’aide d’un spécialiste, diététicien ou nutritionniste, peut être sollicitée. L’afa met ainsi en place un réseau de diététiciens formés aux spécificités des MICI. Ce sont donc des diététiciens de proximité que vous pourrez consulter. Hors de l’hôpital, cette spécialité n’est pas prise en charge par la Sécurité sociale, renseignez-vous auprès de votre mutuelle.

Il faut donc ne pas culpabiliser face à sa fatigue mais non plus se résoudre à l’accepter comme une fatalité en conséquence de sa maladie. Les causes sont multiples et le chemin peut être long pour la combattre, mais ce sont autant de petites victoires à savourer quand on se lance des petits défis !

• Les permanences conseils du coach afa Petia et de nos diététiciennes
• Les fiches pratiques sur la fatigue de l’afa vous informent sur les carences martiales, la dénutrition et ou la dépression qui peuvent générer de la fatigue et qu’il est possible de traiter. https://www.afa.asso.fr/article/mediatheque/fiches-thematiques/fatigue.html
• MICI Connect vous propose des informations et outils adaptés http://www.miciconnect.com/

A revoir : le Direct de l’afa « Comprendre sa fatigue » par le Dr Maryan Cavicchi : cliquez ici