SANTÉ SEXUELLE ET CONTRACEPTION

Il ne faut pas sous-évaluer l’impact des MICI sur sa santé sexuelle et son rapport au corps. De nombreuses femmes atteintes de MICI souffrent ainsi d’une perte d’estime de soi, d’une peur de ne plus être désirable, d’une perte de libido due à certains traitements, ou de différents symptômes et atteintes de la maladie qui peuvent compliquer l’épanouissement de leur sexualité et du rapport à l’autre, parmi lesquels la fatigue chronique, la peur d’avoir des gaz, ou la présence de fistules…

Si vous vous sentez concernée, sachez déjà que vous n’êtes pas seule et que traverser des moments de doute est normal. L’objectif est de trouver les ressources pour les dépasser et retrouver ainsi confiance, désir et plaisir. 

Pour vous aider dans ce chemin, vous trouverez plusieurs pistes dans la brochure “MICI et Sexualité, parlons-en”.

La sexualité fait partie intégrante de la qualité de vie, c’est pourquoi il ne faut pas hésiter à en parler avec votre sage-femme, gynécologue, médecin généraliste, gastro-entérologue ou sexologue.

Autres ressources : 

• L’afa propose régulièrement des ateliers en ligne sur l’intimité et la sexualité, inscrivez-vous à la newsletter pour être tenue informée des prochaines sessions.
• Les ateliers d’éducation thérapeutique du patient abordent souvent cette thématique. Inscrivez-vous à notre newsletter pour être tenue informée des ateliers dans votre région.
• Vous pouvez également trouver des informations sur notre chaîne youtube, par exemple le Direct de l’afa “MICI et sexualité, levons les tabous !” https://www.youtube.com/watch?v=y_msO3k2P28
• Enfin, si vous vous sentez en détresse, déprimée ou avez une faible estime de vous et de votre corps, consulter un psychologue peut vous faire le plus grand bien. Bon à savoir : nous proposons à nos adhérents une permanence avec une psychologue : questionpsy@afa.asso.fr 

Parce que les femmes atteintes de MICI ont une fécondité similaire à celle des autres femmes (Cf rubrique grossesse), il est essentiel d’avoir une contraception efficace pour pouvoir contrôler l’arrivée d’une grossesse. 

Le choix de contraception est vaste : préservatifs, pilules, dispositifs intra-utérins, implant, anneau, patch, diaphragme ou stérilisation définitive. L’important est de trouver la méthode contraceptive qui vous conviendra le mieux.

2 points de vigilance toutefois : 

• Les études ont montré que les patients atteints de MICI sont plus à risque de développer une thrombose veineuse (formation d’un caillot sanguin qui obstrue la circulation sanguine et qui peut dans les cas les plus graves migrer dans les vaisseaux des poumons et provoquer une embolie pulmonaire). On évitera donc les contraceptions dites « oestro-progestatives » qui combinent oestrogène et progestérone (pilules oestroprogestatives, anneau, patch) et qui augmentent ce risque de thrombose.
• Il existe chez les femmes atteintes de MICI et sous traitements immunosuppresseurs et/ou biothérapies, un risque infectieux. Dans ce cas, les dispositifs contraceptifs insérés dans l’utérus ne sont pas recommandés car ils peuvent provoquer des infections. 

Pour parler de votre contraception et trouver celle qui vous correspondra le mieux, vous pouvez vous tourner vers votre sage-femme, gynécologue, gastro-entérologue ou médecin traitant.

Consulter régulièrement votre gynécologue est important. Si vous recevez un traitement immunosuppresseur pour la MICI, dites-le à votre gynécologue qui rapprochera parfois les intervalles entre les frottis.

Rappel : Pensez à vous protéger des Infections Sexuellement Transmissibles (MST) en utilisant un préservatif lors de vos rapports sexuels.